• Isabelle Filliozat, auteure de "J'ai tout essayé" ou "Au coeur des émotions de l'enfant", définit l'éducation positive de la façon suivante:

    "L'éducation ou parentalité positive est une approche empathique de l'enfant. On pose l'hypothèse que derrière les comportements, il y a des émotions et des besoins. On va alors se mettre à l'écoute de ces derniers plutôt que de tenter de contrôler les comportements."

    Encore, une fois, partons de l'enfant, de ses besoins, de ses ressentis, des ses émotions et essayons de nous adapter à lui, d'ajuster le cadre éducatif à ses spécificités !

    Mais il n'est pas le seul à avoir des émotions et des besoins qui guident son comportement...l'Être Humain est comme ça ! Qu'il ait 2 ans, 20 ans, 50 ou 102 ans, et quelque soit sa spécificité considérons ces éléments comme la base de départ du travail éducatif, social et médico-social. Que se soit dans les pratiques professionnelles mais aussi et surtout les cadres institutionnels.

    Je vous renvoie à l'article qui m'a inspiré :

    http://www.ensemblenaturellement-leblog.com/archives/2015/06/01/32150881.html

     


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  •  Je voulais partager une nouvelle réflexion sur deux paradoxes très forts que l'on vit actuellement en 2014, tout en prônant la "Bientraitance"...

    Le premier est celui-ci :


    Si la Bientraitance renvoie à la question du choix, de la possibilité de se positionner vis à vis de plusieurs choix, nous pourrions facilement croire que la société dans laquelle nous vivons est justement "bientraitante", non ?
    En effet, la société de consommation nous permet d'avoir le choix parmi un nombre important d'objets, de marques, de qualités, de couleurs, d'aspects, de formes, etc....Face au rayon des soupes du Supermarché, j'ai le choix parmi 10 marques différentes avec des prix qui vont du simple au triple. J'ai le choix entre 20 "parfums" différents. J'ai le choix parmi 5 contenances différentes, etc...Et pourtant, je vais prendre la même que la grande majorité des clients...Celle qui sera en face, au prix "promotionnel"....

    Voici le premier paradoxe : la société de consommation me laisse croire que j'ai le choix de choisir "librement" mon objet de consommation, or toute la communication, l'aménagement et le conditionnement que j'aurai subi par la publicité me fera choisir celui-ci !
    Lorsque nous rentrons dans un magasin, les responsables savent très vite avec quoi nous allons ressortir...jusqu'à ce que la fameuse entreprise suédoise joue dessus au premier degré en indiquant avec des flèches le chemin à suivre! Choquant, non juste une évidence avec laquelle il joue ;-)

    Plus nous avons l'impression d'avoir le choix, moins nous l'avons. La magie réside dans le faite d'être persuader, pourtant d'avoir délibérément fait ce choix là en toute état de cause...

     

    Deuxième paradoxe :

    A l'heure où nous prônons la Bientraitance dans les institutions médico-sociales, où les obligations de démontrer les pratiques bientraitantes vont apparaître dans les évaluations externes, nous nous retrouvons devant une déshumanisation des services.

    Il y a de moins en moins de personne aux accueils des services publiques, CAF, Secu...Les serveurs téléphoniques sont robotisés à l'aide de plateforme électronique où nous sommes invités à taper des numéros, mais comme, bizarrement, ce n'est pas suffisamment opérationnel, on nous demande de verbaliser notre demande...Il est parfois impossible d'avoir un "conseiller" pour répondre à une question qui n'est pas "dans les numéros". Comble du comble les entreprises donne des prénoms à leur serveur, voire un voix enregistrée vous accompagne dans vos démarches...

    Quid de la complexité humaine, de la richesse de la rencontre, de l'accompagnement adapté et réalisé par des personnes compétentes ?
    Quid des ressentis, émotions que génèrent ces frustrations légitimes de "ne pas être entendu" dans son mal-être, désespoirs, souffrance,incompréhension ??

    Heureusement pour nous, mais pas pour eux, des professionnels d'accueil, de terrain, d'accompagnement sont encore là et peuvent accueillir humainement. Mais à quel prix? Quelle énergie ? Ils se retrouvent à "récupérer" tous ces dysfonctionnements qui génèrent frustration, colère, injustice, agressivité, violence....qu'ils doivent essayer de gérer....en étant eux aussi humain et avec leurs limites...

    Gagnons nous vraiment de l'argent et du temps à déshumaniser, dématérialiser...?


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  • Je suis tombé par hasard sur le livre de Michel Authier et Pierre Lévy, "les arbres de connaissances" dans lequel ils ont écrivent un magnifique texte page 87 : "Chacun sait...On ne sait jamais...Tout le savoir est dans l'humanité".

     

    Ce texte est très beau et fait echo dans mon approche de la Bientraitance.

    Je vous invite à le lire et à y réfléchir ;-)


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  • Lundi 7 octobre, je suis allé à la "Journée de retour d'expérience" du réseau Qualitsanté de Loire Atlantique, "Promotion de la Bientraitance".

    Lors de cette journée, nous avons pu avoir une retrospective de l'ensemble de leur action depuis 3 ans, menée par Noémie Terrien, une ouverture théorique sur la thématique de la Bientraitance dans la culture anglosaxonne étudiée par Rachel Demolis, puis le témoignage de différents professionnels sur la dynamique de changement vers une bientraitance que leur service, institution avait pu instaurer grace au réseau Qualisanté.

    Journée très riche d'espoire et d'ouverture que j'approfondirai très prochainement, quand j'aurai un peu plus de temps... désolé !

    A bientôt
     !


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  • De retour après cette période estivale, je voulais vous faire partager une lecture qui m'a été conseillée par une amie infirmière et donc à mon tour de vous en faire part : "Le syndrome du bocal" de Claude Pinault. Je vous conseil son site

     Ce livre-témoignage met en évidence toutes les maladresses et disfonctionnement du système médical qui pourtant cherche à "faire-pour-le-mieux"...
    Des attitudes des aides soignantes aux discours et postures des médecins, Claude Pinault montre avec sensibilité et humour comment il a perçu sa prise en charge médicale et ce qui nous amène alors à réfléchir sur l'importance de dévelopepr une réelle dynamique bientraitante dans un réel respect de l'Autre.

    Pour illustrer, je vous donne juste un passage (page 136) chapitre "La tournante de la becquée" : "J'ouvrais la bouche, les bras immobiles. C'était tout. Jennifer étalait une plaquette de beurre sur la tartine. Avec elle, je croquais des steaks de beurre. Milène l'étalait à peine, le gras, elle n'aimait pas. Chantal en mettait si peu, elle était au régime et n'en consommait pas. M'en étaler tout plein, brrr..., la dégoùutait. Véronique déposait trop de confiture, j'en bavais à chaque commissure. Bérénice ne choisissait que l'abricot. Jade, c'était la fraise. Emmanuel me soufflait sa mauvaise haleine entre deux bouchée. Marie me trempait les tartines. Trop tard, j'avais horreur du pain mouillé, mais c'était si bon selon elle." etc...

    Bien sur, je ne veux pas pointer ici les aides soignantes qui font un travail remarquable et indispensable. Je veux juste souligner que si on continue à faire pour le mieux mais de manière individuelle sans temps d'échange, de concertation pour penser les prises en charges, on peut tous arriver à ces maladresses...

      


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