Voici un article complet sur la question de la bientraitance écrit par Jérome Pellissier, avec qui je partage le même point de vue sur cette notion.

Je vous invite à aller visiter son site très complet et pertinent.

Quelques réflexions sur la bientraitance

Si on ne veut pas tomber dans le piège de définir la Bientraitance en se référant à la maltraitance et si on veut essayer de développer un nouveau paradigme du "care", il faut alors trouver une définition qui lui serait propre.

Voici une proposition :

"Je suis d'accord avec ce que vous nous dites mais je ne vois pas en quoi la Bientraitance est si nouveau que ça ?" m’interpelle une participante de la formation "Promouvoir la Bientraitance auprès des usagers et des professionnels".

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Oui, en quoi la Bientraitance serait-elle une révélation ? Depuis tout temps, l'homme s'est occupé des indigents, des plus vulnérables en faisant au mieux.

Je me suis alors essayé à retracer un historique de cette préoccupation pour l'autre, vulnérable, et à mettre en avant ce que pouvait réellement apporter de nouveau la Bientraitance "prendre en considération l’autre vulnérable comme un être humain à part entière".

Bonne lecture, et n'hésitez pas à faire part de vos remarques, merci !

La Bientraitance, un nouveau souffle

Ce concept est apparu au grand jour, bizarrement, juste après la révélation au grand public de maltraitances institutionnelles, au début des années 2000.

La Bientraitance chercherait-elle à masquer la Maltraitance ? Et pourtant les formations sur ce concept reposaient principalement sur les thèmes de maltraitance, violence, agressivité.

 En essayant de se dégager de ce biais, la Bientraitance a alors prôné le respect de l'autre, le respect de l'intimité, le respect du patient/résident/usager, comme si cela n'était pas déjà enseigné lors des formations initiales des professionnels des secteurs social et médico-social... Comme si cela n'était pas, pour une majorité des professionnels de ces secteurs, une évidence qui animait leur désir d'aider les plus démunis...

Alors, pourquoi rappeler aux professionnels les bases de leur métier du "prendre soin" alors que justement s'ils font ce métier c'est bien parce qu'ils sont animés par des valeurs humanistes. Si les professionnels du "prendre soin" et du "soin", n'étaient pas motivés par des convictions humanistes, alors ils ne pourraient pas exercer ces métiers.

La Bientraitance ne serait-elle donc pas un modèle relatif à la manière dont notre société se préoccupe des personnes dites "en situation de handicap" au sens large ?

Pourquoi venir en aide aux plus vulnérables ? Par intérêt ? Par altruisme ? Par égoïsme ? Par peur ? Ou bien réellement pour les considérer comme des êtres humains à part entière qui ont leur place comme tout à chacun ?