• Je voulais vous relancer, chers lecteurs, sur le fait que vos contributions sont les bienvenues !

    Que se soit des réflexions, des exemples, des vidéos ou autres n'oubliez pas à m'écrire et m'en faire part, je regarderai cela avec attention et ne manquerai pas de vous faire un retour avant publication sur le site.

    Alors, à vous !

     


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  • Je vous partage une vidéo que je trouve très juste et qui amène grandement à réfléchir sur nos attentes vis à vis des enfants !

     


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  •  Après avoir essayer encore cette année d'être "bientraitant" et de le promouvoir, un peu de repos sera le bien venu. 
    Et avec surement du temps pour écrire de nouveaux articles.

    Je rappelle que ce site est bien sur "ouvert" à toute proposition de contribution de votre part, n'hésitez pas.

    Des exemples, des réflexions...

    Merci.

    Benjamin


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  •  Je voulais partager une nouvelle réflexion sur deux paradoxes très forts que l'on vit actuellement en 2014, tout en prônant la "Bientraitance"...

    Le premier est celui-ci :


    Si la Bientraitance renvoie à la question du choix, de la possibilité de se positionner vis à vis de plusieurs choix, nous pourrions facilement croire que la société dans laquelle nous vivons est justement "bientraitante", non ?
    En effet, la société de consommation nous permet d'avoir le choix parmi un nombre important d'objets, de marques, de qualités, de couleurs, d'aspects, de formes, etc....Face au rayon des soupes du Supermarché, j'ai le choix parmi 10 marques différentes avec des prix qui vont du simple au triple. J'ai le choix entre 20 "parfums" différents. J'ai le choix parmi 5 contenances différentes, etc...Et pourtant, je vais prendre la même que la grande majorité des clients...Celle qui sera en face, au prix "promotionnel"....

    Voici le premier paradoxe : la société de consommation me laisse croire que j'ai le choix de choisir "librement" mon objet de consommation, or toute la communication, l'aménagement et le conditionnement que j'aurai subi par la publicité me fera choisir celui-ci !
    Lorsque nous rentrons dans un magasin, les responsables savent très vite avec quoi nous allons ressortir...jusqu'à ce que la fameuse entreprise suédoise joue dessus au premier degré en indiquant avec des flèches le chemin à suivre! Choquant, non juste une évidence avec laquelle il joue ;-)

    Plus nous avons l'impression d'avoir le choix, moins nous l'avons. La magie réside dans le faite d'être persuader, pourtant d'avoir délibérément fait ce choix là en toute état de cause...

     

    Deuxième paradoxe :

    A l'heure où nous prônons la Bientraitance dans les institutions médico-sociales, où les obligations de démontrer les pratiques bientraitantes vont apparaître dans les évaluations externes, nous nous retrouvons devant une déshumanisation des services.

    Il y a de moins en moins de personne aux accueils des services publiques, CAF, Secu...Les serveurs téléphoniques sont robotisés à l'aide de plateforme électronique où nous sommes invités à taper des numéros, mais comme, bizarrement, ce n'est pas suffisamment opérationnel, on nous demande de verbaliser notre demande...Il est parfois impossible d'avoir un "conseiller" pour répondre à une question qui n'est pas "dans les numéros". Comble du comble les entreprises donne des prénoms à leur serveur, voire un voix enregistrée vous accompagne dans vos démarches...

    Quid de la complexité humaine, de la richesse de la rencontre, de l'accompagnement adapté et réalisé par des personnes compétentes ?
    Quid des ressentis, émotions que génèrent ces frustrations légitimes de "ne pas être entendu" dans son mal-être, désespoirs, souffrance,incompréhension ??

    Heureusement pour nous, mais pas pour eux, des professionnels d'accueil, de terrain, d'accompagnement sont encore là et peuvent accueillir humainement. Mais à quel prix? Quelle énergie ? Ils se retrouvent à "récupérer" tous ces dysfonctionnements qui génèrent frustration, colère, injustice, agressivité, violence....qu'ils doivent essayer de gérer....en étant eux aussi humain et avec leurs limites...

    Gagnons nous vraiment de l'argent et du temps à déshumaniser, dématérialiser...?


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  • Nous avons pu le voir, "Bientraiter", est loin d'être une évidence !

    Si cette dynamique demande autant d'énergie, c'est bien parce qu'elle nous interpelle dans notre humanité, notre humanitude ! Celles-ci peuvent être d'autant plus mises à l'épreuve que l'on intervient auprès de personne en situation de grande vulnérabilité et parfois aux limites de notre l'humanité...

    Si je me défends de croire que la Bientraitance est un idéal, je sais combien elle est encore loin d'être une évidence dans les dynamiques institutionnelles...et c'est pourquoi nous devons commencer par nous protéger, protéger notre humanité pour ne pas subir les dysfonctionnements institutionnels qui jouent un rôle important dans les burn-out des professionnels !

    Je voulais vous faire part de quatre points qui me semblent important pour essayer de se protéger, ne pas subir, continuer à donner du sens à son travail et à soi!

    1- Faire le deuil de sauver le Monde.

        Si l'on travaille dans le social, l'éducation ou encore le médical, c'est bien parce que nous sommes animés plus ou moins par cette idée de "vouloir sauver le monde"... mais nos "super pouvoirs" sont limités et il faut l'accepter... si nous arrivons déjà à animer l'humanité de ces mêmes personnes, au moins aller 10%, se sera pas mal, non ?

    2- Chacun sa vie.

        Je crois qu'il est important de se rappeler régulièrement que "la vie" de l'Autre n'est pas la mienne, et donc qu'il est important de ne se positionner vis à vis de nos projections, nos angoisses, nos désirs et laisser toute la place possible pour que l'autre puisse remplir sa ligne de vie tel qu'il le souhaite même si cela me dépasse, ne me convient pas, me dérange...Pour autant je peux être en empathie, et être touché par la vie de l'autre, bien sur !

    3- Chacun ses responsabilités

        Il est important de se convaincre que "je" ne suis pas responsable de tout !

    Je pense qu'il est primordial de définir ses propres responsabilités légales, dans un premier temps, afin de faire la part des choses entre celles qui m'appartiennent et que je dois assumer et celles qui appartiennent aux autres ! Les professionnels de l'humain ont été, pour une grande majorité, éduquer avec l'injonction suivante :"soit gentil", et sous entendu, "ne le dit pas si cela ne te convient pas"...(un peu quand même, non?). Et bizarrement, on retrouve des professionnels qui acceptent une surcharge de travail, en ayant du mal à se positionner ou à mi-voix... (pas tous, on est d'accord et heureusement !)
    Pouvoir renvoyer les responsabilités aux personnes concernées et les amener à les assumer est loin d'être simple et peut être périlleux mais je pense que cela "coûte"moins cher, que le fait de subir...

    De même, n'oublions pas que la personne en situation de "vulnérabilité" est aussi, dans une certaine mesure, responsable de cette situation et de ce qu'elle en fait !

    Notre responsabilité pourrait alors de limiter à nos missions et à la qualité de la relation que nous instaurons avec l'Autre, ce qui serait déjà pas mal...

    4- Arrêter de chercher à donner du sens à la vie de l'Autre

        Ce point est délicat mais j'ose...Je pense que nous devons, pour nous protéger, essayer d'arrêter de donner du sens, coûte que coûte, aux évènements qui animent, ponctuent la vie des Autres... C'est peut être là l'enjeu de l'empathie, si on le défini comme "la capacité à se décaler de ses propres normes et valeurs" (Nicole Poirier).

    Peut-on essayer de comprendre l'Autre, sa logique, son rapport à l'Autre et au monde, indépendamment d'y donner du sens ?

    Je me demande dans quelle mesure donner du sens, interpréter la vie de l'Autre ne m'emprisonne pas avec lui au risque d'y penser en dehors de mon temps de travail et même d'y rêver la nuit !

    Par contre, si je cherche à être Bientraitant, il est indispensable de donner du sens à la relation que je vis avec l'Autre, afin de me protéger et protéger l'Autre. La fameuse "distance professionnelle" !

     

    Voilà, je ne sais pas si cela vous parle, si vous partager cette réflexion et si vous avez d'autres points qu'il vous semble important à prendre en compte pour se protéger... n'hésitez pas à en faire part !

     


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