• Je suis tombé par hasard sur le livre de Michel Authier et Pierre Lévy, "les arbres de connaissances" dans lequel ils ont écrivent un magnifique texte page 87 : "Chacun sait...On ne sait jamais...Tout le savoir est dans l'humanité".

     

    Ce texte est très beau et fait echo dans mon approche de la Bientraitance.

    Je vous invite à le lire et à y réfléchir ;-)


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  • Au fur et à mesure de rencontrer des professionnels dans le cadre d'analyse de la pratique, je suis de plus en plus indigné concernant la manière dont des cadres et des directions conçoivent la question de la "distance professionnelle", ou du moins la manière de la présenter ou de demander aux professionnels d'être "professionnel".

    Régulièrement reviennent les expressions "Rester neutre", "neutralité", "être objectif" ou encore "Neutralité bienveillante"....

    Comment peut-on demander à un professionnel, dont son métier, sa fonction, sa mission est de travailler dans la relation humaine de rester objectif ?? Et ce, sans le mettre en danger humainement ?

    Toute personne, quelle qu'elle soit, dans une relation humaine, ne peut s'empêcher de penser, d'interpréter, d'avoir un avis, de juger, d'avoir un positionnement, d'être dans une position totalement subjective !! Cela est dans la nature même de l'être humain. Notre rapport au monde et à l'autre n'est qu'une construction subjective, un ensemble de croyances qui détermine ma manière d'être au monde et en relation avec l'autre.

    Demander aux professionnels de rester "objectifs" est donc tout simplement impossible et les invite à se mettre en danger. En effet, nier le postulat cité ci-dessus, revient à nier sa propre condition d'humain et d'Être subjectif. Si être "bientraitance", c'est essayer de considérer l'autre comme étant semblable et différent, c'est bien parce que je me considère en premier. 

    Si je m'oublie, alors je laisse la possibilité à l'Autre de m'aspirer dans sa subjectivité, et je ne suis alors plus en mesure de l'aider, l'accompagner, le soigner !!

    La "Distance professionnelle", et alors le fameux "professionnalisme" pourrait alors être justement, la prise en compte de cette subjectivité pour ensuite essayer de s'en décaler et ainsi laisser la place "au champ des possibles" pour une relation bientraitante.

    Accepter d'entendre et de prendre en compte ses ressentis, ses jugements, ses impressions, voilà le challenge ! Et ensuite chercher à se positionner en les communicants avec les collègues, le psychologue du service ou lors de temps d'analyse de la pratique ou encore de Supervision, ou pourquoi pas, dans une certaine mesure à l'Autre ?

    Si nous voulons redonner une place à l'humanité dans les relations humaines alors redonnons une place à la subjectivité et travaillons la comme un outil indispensable !


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  • Lundi 7 octobre, je suis allé à la "Journée de retour d'expérience" du réseau Qualitsanté de Loire Atlantique, "Promotion de la Bientraitance".

    Lors de cette journée, nous avons pu avoir une retrospective de l'ensemble de leur action depuis 3 ans, menée par Noémie Terrien, une ouverture théorique sur la thématique de la Bientraitance dans la culture anglosaxonne étudiée par Rachel Demolis, puis le témoignage de différents professionnels sur la dynamique de changement vers une bientraitance que leur service, institution avait pu instaurer grace au réseau Qualisanté.

    Journée très riche d'espoire et d'ouverture que j'approfondirai très prochainement, quand j'aurai un peu plus de temps... désolé !

    A bientôt
     !


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  • De retour après cette période estivale, je voulais vous faire partager une lecture qui m'a été conseillée par une amie infirmière et donc à mon tour de vous en faire part : "Le syndrome du bocal" de Claude Pinault. Je vous conseil son site

     Ce livre-témoignage met en évidence toutes les maladresses et disfonctionnement du système médical qui pourtant cherche à "faire-pour-le-mieux"...
    Des attitudes des aides soignantes aux discours et postures des médecins, Claude Pinault montre avec sensibilité et humour comment il a perçu sa prise en charge médicale et ce qui nous amène alors à réfléchir sur l'importance de dévelopepr une réelle dynamique bientraitante dans un réel respect de l'Autre.

    Pour illustrer, je vous donne juste un passage (page 136) chapitre "La tournante de la becquée" : "J'ouvrais la bouche, les bras immobiles. C'était tout. Jennifer étalait une plaquette de beurre sur la tartine. Avec elle, je croquais des steaks de beurre. Milène l'étalait à peine, le gras, elle n'aimait pas. Chantal en mettait si peu, elle était au régime et n'en consommait pas. M'en étaler tout plein, brrr..., la dégoùutait. Véronique déposait trop de confiture, j'en bavais à chaque commissure. Bérénice ne choisissait que l'abricot. Jade, c'était la fraise. Emmanuel me soufflait sa mauvaise haleine entre deux bouchée. Marie me trempait les tartines. Trop tard, j'avais horreur du pain mouillé, mais c'était si bon selon elle." etc...

    Bien sur, je ne veux pas pointer ici les aides soignantes qui font un travail remarquable et indispensable. Je veux juste souligner que si on continue à faire pour le mieux mais de manière individuelle sans temps d'échange, de concertation pour penser les prises en charges, on peut tous arriver à ces maladresses...

      


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  • Voici une initiative qui pourrait nous amener à penser l'accompagnement des personnes âgées de manière bientraitante :

    La Maison "Babayagas"

    Et d'imaginer des institutions pourquoi pas quasi "auto-gérées" !


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